D’origine syriaque, le mot almanach “l’année prochaine” gagna
les langues européennes au moyen age par l’intermédiaire de textes arabes.
Les hommes ont réussi à ordonner le ciel sous forme de calendrier dans lequel
ils indiquent les phases de la lune, les fêtes religieuses, les observations
astronomiques ainsi que les prédictions astrologiques. Il se présente le plus
souvent en une seule feuille de grand format. Il atteint toutes les régions et
toutes les couches sociales. Il donne des renseignements usuels sur les jours fériés
et les fêtes, sur les dates et lieux des marchés locaux ou régionaux mais
aussi des indications astrologiques concernant l’agriculture et la santé. Des
historiettes édifiantes ou récréatives ainsi que des récits d’événements
spectaculaires (morts violentes, crimes...) qui complètent le calendrier.
L’un des almanachs les plus célèbres est le Messager Boiteux en
allemand de 1677,en français, à partir de 1707.
Au XIXème siècle, les almanachs connurent un essor prodigieux. La
liberté de presse favorisa son développement ce qui contribua à la formation
de l’opinion. L’invention de l’imprimerie par Gutenberg fut fondamentale
pour la diffusion des almanachs. On désigna
dés la fin du XVIIIs du terme d’almanach des publications annuelles sur le
modèle de l’Almanach des muses inauguré en 1765, des petits textes
instructifs ou littéraires en prose visant à distraire, des illustrations,
voire des partitions musicales.
A partir de 1830, les almanachs littéraires perdirent leur raison d’être. Le soucis de satisfaire une demande plus spécialisée, s’adressant à une nouvelle famille de lecteurs bien définis, ce qui avait inspiré les almanachs du siècle des lumières et de l’époque romantique.